interview de Tom Noti

Tom était présent au salon Mons livres de 2019.
Il a écrit "Elles m'attendaient", un livre que j'ai lu, et que j'ai reçu chez moi, à ma maison, apporté par le facteur. La classe, non ?

Vous pouvez aussi retrouver les causeries avec Tom sur Youtube

LUNDI – Jour de la lune – On commence la semaine ! Hop hop hop ! 7 questions sur… Toi. Présente-nous l’Auteur / Autrice

Installe-toi sur cette table de kiné, et commençons. Non, je ne masse pas.  -> Ben dommage !

1.    As-tu un(e) assistant(e) comme moi ?

(dans ta vie personnelle, professionnelle, pour toute tâche ingrate, etc.)

Oui, je l’avoue, je suis très assisté par ma chérie sur un point crucial de l’existence : Manger. Elle est divine car elle parvient à gérer notre foyer surpeuplé en démultipliant les pains afin de nourrir les apôtres affamés que sont nos ogres d’enfants et moi-même… J’ai l’impression que, face à la bouffe, les hommes redeviennent des enfants assistés. (Tu vas me dire : « et les grands chefs, alors ? » Mais je suis persuadé, que même les plus grands rétrécissent sous le goût d’une recette maternelle…)

2.    Quel est ton objet fétiche ?
(Stylo, chaussettes, bouteille de bière, etc.) Explique-nous.

Je ne pense pas être très matérialiste et encore moins fétichiste. Néanmoins, mon maillot de basket avec « Tony » imprimé dans le dos ! Et un ballon pour aller shooter, sinon, ça ne sert à rien de porter un beau maillot avec le prénom de son idole !

(PS : ah, et si quelqu’un touche encore mon ordinateur, je vais vraiment m’énerver !)

3.    Je te propose une soirée avec un auteur, quel est ton programme ?

Il faut dire quel auteur ?? Parce que c’est clair qu’autant, il y a des auteurs passionnants à entendre, et avec qui j’aurais envie de discuter toute la nuit… autant d’autres sont justes insupportables dès qu’ils posent leur stylo pour parler de… leur stylo ! 

Bon, mettons que je choisisse un(e) auteur(e) de polar, en général, ils sont drôles, sympas et souvent musiciens : repas, pub, fléchettes, concert, pub, petit déjeuner.

4.    Un lecteur idéal ? Raconte-le. Un authentique, un vrai, élevé au bon grain.

Celui (ou celle) qui me parle d’un personnage de mes premiers romans pour me le faire redécouvrir comme on ouvre un vieil album photos. Emotion. Sinon, celui (ou celle) qui comprends ce que j’ai tenté d’écrire. Lui (ou elle), je l’aime définitivement.

5.    Un de tes personnage à nous présenter : que voudrais-tu lui dire ?

Ah ! Cruel dilemme ! C’est le choix de Sophie, là ! Je vous fais grâce de la phrase : « j’aime tous mes personnages ».

Je dirai Max (de « Elles m’attendaient ») pour lui dire qu’il soit fier de lui, au bout du compte. Que les lecteurs l’aiment et rétablissent sa dignité.

6.    Décris-nous ta position préférée.

Couché.

Pour écrire ?

Assis.

7.    Portes-tu une tenue particulière pour écrire ?

Satin, dentelle, coton ?

Un costume trois pièces en croco que le majordome repasse chaque matin avec un fer à cheval à vapeur.

Et si un gros chat est considéré comme un accessoire vestimentaire, alors mon chat, qui me squatte les genoux et me laboure les cuisses dès que je me mets à écrire.

(PS : Petite annonce : Si quelqu’un veut d’un chat boulimique et collant. Contactez Gracieuse qui transmettra.) 

MARDI – Jour de Mars - Auteur certes, Lecteur aussi ? Si tu ne lis pas, tu vas au ciné ou tu regardes des films, des séries… Et si tu ne fais pas ça de ta caverne, tu dois jouer à des jeux vidéo ? Au fait, c’est 6 questions aujourd’hui.

Installe-toi sur cette table de kiné, et commençons. Non, je ne masse toujours pas.

 -> Ben pourquoi ?

1.    Qu’oses-tu nous dire à propos de tes vices avouables dans tes lectures (filmographie/ludothèque) ?

Je lis tout. Je veux savoir pourquoi tel livre obtient un succès intersidéral alors qu’il semble si inintéressant. Donc, je lis pas mal de trucs intéressants, finalement. Ce qui me laisse trop peu de temps pour les livres que j’aime. C’est très con, mais s’il faut avouer, j’avoue… donc. J’adore aussi les films régressifs (mais c’est devenu à la mode alors… moins de honte).

Et aussi, oh là là ! ça va faire beaucoup de dossiers compromettants…

Donc, pour ce dernier, j’implore votre compassion car malgré des années de psychanalyse, ça ne passe pas : j’écoute ABBA lorsque j’ai le cafard. 

(PS : Si vous contactez un psychanalyste grenoblois dont le répondeur entonne Dancing Queen, raccrochez ! Il n’est pas très efficace.)

2.    En musique ou non ?

Toujours ! Suivez, merde !

Pratiques-tu ton loisir en musique ou non ?

Music was my first love! Oui, oui, oui ! De la musique toujours et encore. Mais, pas que les groupes suédois, je vous rassure. J’aime tous les genres de musiques.  Ma famille craque un peu, d’ailleurs. Je peux écouter certains morceaux en boucle (et fort) pendant des semaines.

Je dois toujours définir la musique de chaque roman. Celle qui donne le « la » et dont je m’imprègne le matin avant de reprendre l’histoire.

3.    Comment peut-on te séduire ?

Par une journée idéale d’hiver : ski, restau, ciné (La divine trilogie) et plus si je ressens quelques contractures d’après-ski !

4.    Ebook ou papier ? Audiolivre ? Gros caractères ?

(Ou si tu ne lis pas : Adepte aux films TV ou écran ? Ou juste le son pendant que tu fais autre chose ?)

Je ne crache pas du tout sur les liseuses qui sont des inventions formidables et qui portent un nom merveilleux. Pour un homme qui ne possède pas de sac à main, c’est très pratique.  Mais l’aspect technique me rebute. Si trop en panne, je la remise. (C’est le cas depuis 2 ans) Toutefois, évidemment le livre papier ! Quel bonheur de feuilleter, revenir en arrière, admirer l’objet (les Editions La Trace créent de véritables tableaux pour faire de nos romans, des œuvres). Et aussi caresser une couverture (je vous conseille aussi celle, veloutée, de mes Naufragés de la salle d’attente). 

5.    Lis-tu des confrères ?

(Ou BD, revues, nouvelles, etc… fonctionne aussi si tu ne lis pas)

Oui, bien sûr ! C’est génial et parfois troublant de lire quelqu’un que l’on connait. J’ai rarement été déçu. Peut-être parce que je choisis bien mes amis…(vantardise)

En revanche, il est difficile pour moi, d’en faire un retour public. J’envoie beaucoup de messages privés pour déclarer mon amour pour un livre à son auteur. Beaucoup trop. Ce qui me vaut de perdre ces amis… c’est ballot.

6.    Lis-tu des notices ?

Même de jeux vidéos

La notice m’angoisse. Passons à une autre question car palpitations annoncées…

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MERCREDI – Jour de Mercure (pas le thermomètre) –  Parle-nous de ce qui t’anime en tant qu’auteur. Tu as 5 questions

Tu connais le chemin de la table du kiné… Une petite bière ? -> enfin !

1.    Ton signe astrologique ? Certains signes sont moins animés que d’autres, le savais-tu ?

Je suis nul en signes astrologiques. Je sais que je suis Vierge et la mère d’une copine m’avait calculé un ascendant Taureau. Je ne sais pas lequel est le plus animé… même si je me doute un peu de la fougue de l’un par rapport à l’autre... et de cette incompatibilité flagrante nait sans doute ce chaos dans ma tête.

2.    Comment inventes-tu tes titres ?

J’invente un titre pour chaque manuscrit, dès le début de l’écriture et ce titre est, en général… très mauvais. Mais c’est le titre de mon histoire durant sa conception. Ensuite, avec mes éditeurs (qui me font comprendre avec moultes délicatesses que ce titre est vraiment pourri), nous passons des semaines à en chercher un autre. J’ai une véritable défaillance congénitale en titres. C’est un véritable handicap reconnu par les plus grands médecins. C’est pour cela que je refile souvent le bébé… C’est ce qu’il se passe en ce moment avec mon prochain roman.

(PS : si vous croisez des éditeurs en larmes, avec un bébé dans les bras, à la recherche d’un titre égaré, consolez-les svp. Ce sont de chouettes personnes que j’aime beaucoup.)

3.    Ton temps de présence sur les réseaux sociaux ? Est-ce que tu fais tout ?

Je me rends compte que je suis beaucoup sur les réseaux sociaux, en ce moment.

J’aime suivre l’actualité, les coups de cœur et de gueule, les humeurs de mes « amis » auteurs, artistes.

Est-ce que je fais tout ??? Gardons une part de mystère, que diable !

4.    Une âme de coach ? Pourrais-tu coacher un autre auteur débutant ?

Pas coach. Il faudrait être si sûr de soi ! Mais je harcèle certains amis auteurs qui sont parfois déçus du système. Je n’aime pas le gâchis et un auteur talentueux qui cesse d’écrire : c’est du gâchis ! Alors oui, je peux être « relou » et emm…der certains avec insistance.

5.    Jusqu’où irais-tu pour un salon ?  Distance, demandes, etc…

Mais jusqu’à Mons ! En dépit des lignes de train coupées chez moi à cause de la neige…

807 km (voiture, train, tramway, métro, déneigeuse)

Je n’ai pas honoré une invitation, une seule fois (et je n’avais même pas l’excuse des nombreuses grèves de train chez nous !!!) mais je m’en veux encore.

JEUDI – Jour de Junon – Bon, je sais, tout le monde attend. J’en ai même entendu qui trépignent devant leur écran d’où je suis.
Alors, parle-nous de tes livres. En 4 questions… Hé hé. Pas si simple, hum ? Attends de voir la suite.

Installe-toi confortablement sur la table de kiné, pose ta tête au milieu du trou et vas-y, nous t’écoutons.

1.    Un juge te demande de défendre ton dernier livre devant sa cour. Que lui dis-tu ?

C’est une histoire d’amour, Votre Honneur. Comment et pourquoi condamner l’amour en ces temps incertains de haine et de violence ?

Et pour clore mon réquisitoire, je citerai le grand Jacques : « Aimer, jusqu’à la déchirure. Aimer, même trop, même mal » et je quitterai le tribunal, sans doute encadré par deux agents.

2.    Où peut-on te trouver sur le net ? (Réseaux, salons…)

Facebook. Instagram. Salons (Marseille, Arnas, Avignon…)

Ton adresse postale ? hé hé hé

Facile. Quand vous arrivez dans mon quartier, vous cherchez la maison la plus moche. Nous la ravalerons dès que j’aurai eu un succès littéraire intercontinental. A bon entendeur…

3.    Combien de temps pour conclure ?

Ça peut être très rapide !

Ton livre, bien sûr !

J’avais bien compris, m’enfin… donc, oui, la version initiale peut être rapide. (6 mois parfois) mais le travail qui suit, lui, est souvent beaucoup plus long. Et plus la dead-line approche, plus je veux tout changer.

4.    Utilises-tu des supports de communication ? Homme-sandwich, chien, voiture ? Assistant ?

J’ai un fils qui dessine très bien, donc je lui demande de repeindre la carrosserie de ma voiture aux couleurs des couvertures de mes romans. Toutefois, comme il est aussi daltonien et foutraque, c’est souvent plus figuratif que fidèle au modèle.

C’est aussi pour cela que je me fais beaucoup arrêter par la police.

VENDREDI – Jour de Vénus – On va parler de la personne derrière l’auteur… Ben oui ! On sait que dans ce corps de plume, de comptes de lectures et de stratégie marketing bat un cœur humain. Respire, il n’y a que 3 questions.

1.    Chocolat Suisse ou Belge ?

Là, je flaire le gros gros piège… donc, je préfère utiliser un joker et me prononcer pour le chocolat de Modica en Sicile, qui est dégueulasse, mais la Sicile me sauve de tout, et toujours.

2.    Pastafariste ou d’une autre religion ?

Si vous ne vous êtes pas endormis depuis la dernière question, il est donc évident que je suis Pastasalamiste. Les pâtes sont « un médicament qui soigne de tout » (dixit ma mère.)

Mais attention encore ! Pas de pâtes aux œufs ! C’est tout de même LE SCANDALE DU SIECLE, cette histoire de pâtes aux œufs ! Et personne n’en parle…

3.    Tu vois une grande femme comme moi, que lui dis-tu pour la séduire ?

Vous avez un bien beau chapeau Mademoiselle et votre PAL est pour le moins voluptueuse. Puis, puisqu’elle est très grande, je l’invite dans mon équipe de basket afin qu’elle assure les rebonds.

SAMEDI – Jour de saturne et jour de salons, souvent. Tu me vois venir ? Bien. Tant mieux, on y va, alors.
En deux questions, t’as tout compris.

1.    Acceptes-tu le liquide ? Bière, café, chocolat, comme mode de paiement ?

Le café, le café, le café. Ma drogue (mais chut car je vais encore me faire repérer par la patrouille.). Mais tout autre liquide aussi… Je suis très liquide, à bien y réfléchir.

Donc, l’eau quand elle est salée et que je peux plonger dedans, la bière lorsqu’elle est blonde, Le vin lorsqu’il est rouge, le Limoncello lorsqu’il est jaune, le chocolat lorsqu’il est… ah ah ah, j’ai encore failli me faire avoir !

2.    Et si on te paie en nature, comme en pâtes, ça te va aussi ?

Oui, mais attention ! Je ne vais pas reparler d’œufs tout de même, ça finirait par être chelou comme interview ! Mes origines me rendent très très pointilleux sur le sujet dès qu’on ajoute aux pâtes, de la sauce tomate et du fromage à saupoudrer.

Il peut carrément y avoir conflit de canard.

DIMANCHE – Jour du dieu soleil – Jour où on en profite souvent pour se la couler douce. Je ne poserais qu’une question et tu feras le reste. Ok ? T’as carte blanche.

Et 10 lignes pour ne pas fatiguer nos lecteurs. C’est parti.

1.    Au resto, entrée ou dessert ?

Dessert. Sans hésitation.

C’est le moment où chacun n’a plus qu’à faire preuve de résilience face au choix cornélien de la carte (je peux trépaner quelqu’un qui met sa vie à choisir un plat comme s’il achetait une maison), le moment où chacun a mangé avec plus ou moins de bonheur et chacun soupire car il a évité un trop grand nombre de constellations sur ses vêtements, le moment où les masques tombent et les véritables discussions démarrent, le moment aussi, où les ceintures se détendent et l’atmosphère aussi… alors, enfin, on peut profiter des gens que l’on aime et discuter, le moment où enfin, on est ensemble et on peut commander un café… liégeois.

Tom Noti

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