Ecrivain et hypersensible

J’ai voulu proposer cet article dans une idée de partage d’expérience et de conseils pour les zèbres, identifiés ou non. Lorsque notre cerveau fonctionne différemment, on ressent les choses plus fort et il turbine bien plus, à une vitesse différente. Si tu es écrivain et hypersensible, quand tu écris, tu mets tes tripes sur la table et tu écris avec son cœur, que ce soit une histoire autobiographique ou un roman fictif, mais cette sensibilité n’est pas toujours captée par tous. N’oublie pas, cher zèbre (homme ou femme) que ce qui se passe dans ta tête est différent de ce que tu transmets dans la matière, papier ou ordinateur.

J’ai invité Alban Bourdy, fondateur de Surdouessence, auteur zèbre de plusieurs publications sur la sensibilité, pour donner ses conseils d’auteur aguerri pour t’aider, auteur en herbe ou auteur qui veut se lancer dans l’aventure de l’écriture.

Si tu te dis, « je ne le lis pas, je ne suis pas un zèbre », cet article t’apportera aussi, nous l’espérons, des pistes ou des conseils pour avancer dans ton projet.

1. Écrire

Alors déjà, pour commencer, comme je disais plus haut, attention à la différence entre ce que tu imagines et ce que tu transcriras sur écran ou sur papier. Parfois, tu te représentes la scène ou le dialogue avec emphase. Lorsque tu mets tes idées dans la matière, c’est parfois le drame ; le rendu n’est pas forcément celui que tu imaginais. Et tu te dis que tu as fait n’importe quoi, et tu vas passer des heures à retravailler ce premier chapitre.

Déjà, ne te décourage pas. Va jusqu’au bout de l’histoire, tu auras bien le temps de peaufiner la suite. Rome ne s’est pas bâti en un jour. Alors, écris ton histoire, sans te préoccuper de l’orthographe, de la syntaxe précise, ni même de la cohérence précise des évènements. J’ai écrit un roman où, à la base, mon héroïne vivait une grossesse de 11 mois.


            Quelle méthode vas-tu choisir pour écrire ?
Parlons des solutions magiques que tu vas voir fleurir sur tous les blogs et dans tous les livres de conseils pour écrire un livre.  

Vas-tu écrire une histoire qui te touche ou un sujet que tu veux aborder en particulier ? Tu as ton histoire ? Fonce, prends ton support et lance-toi.

Dois-tu t’adresser à un public particulier ?
Oui, mais tu verras ça par la suite, une fois que ton histoire sera intégralement construite. Ou tu risques de te brider. Et parfois, tu penses l’adresser à un public particulier, pour t’apercevoir que ceux qui le lisent ne sont pas du tout dans la cible que tu avais en tête à l’origine. J’ai, personnellement, écrit des livres lus par des hommes, alors que j’avais imaginé qu’ils ne les intéresseraient pas.

Vas-tu écrire selon un cadre ou pas ? Dois-tu suivre les conseils du guide à la lettre ou organiser son propre fonctionnement ?
Là est le gros débat, à mon sens. Que tu aies un Trouble de Déficit de l’Attention, avec hyperactivité ou non, que tu sois Haut Potentiel ou que tu sois une personne avec un fonctionnement typique, tu vas probablement vouloir trouver une organisation pour mener ton projet à bien. Voici quelques pistes à explorer :

Préfères-tu te donner un nombre de chapitres à respecter ?
Veux-tu commencer par un plan avant d’écrire ?
Se donner un nombre de caractères à écrire par jour : bonne ou mauvaise idée ?
Je n’ai qu’un conseil que j’applique et que je donne systématiquement : gère ton temps : donne-toi une deadline ou un délai pour écrire ton histoire. Ou tu risques de ne jamais la terminer. Il y aura toujours autre chose, d’urgent, à faire.

Donne-lui un début, un milieu et une fin. Et félicite-toi d’avoir réussi à écrire l’intégralité de ce roman que tu avais dans la tête. Depuis un certain temps ? Plusieurs années ?
Alors ! Justement dégaine la bière et le chocolat ! Ou toute autre récompense qui te procure du plaisir.

Est-il besoin d’avoir fait des études pour écrire ?
Tu es zèbre ? Tu fais déjà les choses de manière différente par rapport aux autres. Alors pourquoi ne l’assumes-tu pas et ne te lances-tu pas dans ton histoire ? Qui a parlé de la publier ou de la faire lire aux autres ? On n’en est pas là encore. Et ne va pas te comparer aux autres. Chacun a son style et certains ont travaillé plusieurs années avant d’en arriver au niveau que tu observes. Tu débutes, tu apprends et tu évolueras aussi.

Seul ou à plusieurs ?
Tu peux aussi te sentir plus à l’aise en écrivant un roman à 4 mains. Ou à plus, mais vous allez commencer à vous marcher dessus et cela risque d’être compliqué. Sauf si vous décidez d’écrire un recueil de nouvelles. Pourquoi pas ?
Comme dit un responsable avec qui j’ai travaillé plusieurs années : le ciel est la limite. Toi seul la fixeras. N’oublie pas de repousser les barrières de temps en temps en examinant où tu étais au début du projet et où tu en arrives.
Comme si tu voulais encourager un (e) ami (e) pour ajouter l’encouragement nécessaire qui donne envie de continuer.

victoire écrivain hypersensible

2. La réécriture

Ton histoire est terminée ? Bien ! Je dirais même plus, bravo ! Ben oui, c’est super d’avoir écrit tout ça, non ? Moi, je trouve.

Donc, nous abordons la fameuse notion de premier jet. Et tu vas aborder la phase de réécriture ou relecture ou autre terme barbare qui signifie simplement que tu vas travailler ton texte. Celle que je trouve à la fois la plus palpitante et la plus pénible. Selon les points de vue et les étapes de ton livre, surtout.

Tu vas pouvoir reprendre l’ensemble, modifier une phrase, changer la ponctuation ou remodeler des parties de ce que tu as écrit. Et là, tu seras sur un nuage en te disant que tu es en pleine phase de construction, c’est trop génial !

Je conseille régulièrement de relire plusieurs fois son texte, à voix haute, à l’endroit, à l’envers, pour éprouver ton texte. La tête à l’envers aussi, pourquoi pas ?
N’oublie pas que quand tu as écrit ton livre et que tu as écrit le mot fin dessus, il va falloir t’en détacher sentimentalement très vite ou tu vas au-delà de grandes douleurs et de grandes désillusions.
Alors maintenant, tu le poses délicatement dans un coin. Ah, tu n’as pas imprimé ton texte ? Il est sur ordinateur ? Eh bien, mets-le sur une clé et oublie-le ! Pendant au moins 6 semaines. Il pourra chanter : "tu m’oublieras" comme Larusso. N’oublie pas d’ajouter une alarme dans ton agenda ou calendrier ou pour le reprendre, hein ! Le travail n’est pas fini !

 Tu te dis que c’est une partie courte, mais tu verras qu’après un passage dans les mains d’autres lecteurs, le travail sera simplement en train de commencer.


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3. Faire relire et recevoir les retours critiques des bêta-lecteurs.

D’ailleurs, en parlant de lecteur ! Avant de diffuser ton texte au grand public, tu vas d’abord le faire lire à d’autres personnes comme des alphas ou bêta-lecteurs. Si si, c’est important. Parfois, tu auras l’intuition que certaines choses ne fonctionnent pas, mais tu auras besoin de donner ton texte à d’autres yeux pour confirmer tes doutes, parce que tu ne te feras pas confiance. Apprends à t’écouter. Et arrête de tout vouloir que tout soit parfait ! Ne te déprime pas en le lisant et focalise-toi sur ce que la personne attend de ton roman, pas sur tes attentes de reconnaissance personnelle. Oh si, je l’ai perçu dans ta réaction ! Peut-être parce que moi aussi, je traverse cette phase lorsque j’ai le retour sur un manuscrit que j’ai confié à d’autres mains.

Même si la critique pourrait te donner envie de tout effacer ou tout déchirer. N’oublie pas que cette personne représente quelqu’un du public cible. Un lecteur qui achète un livre, ne voit pas les heures de travail, tout ce que tu as mis, ta sueur, ton sang et tes larmes. Le lecteur basique regarde la couverture, le résumé, il va juste accrocher sur un titre ou une histoire qui va l’intéresser ou pas. Rien de plus.

Apprends à te remettre en question et confirmer tes doutes sur certaines parties. Sans te flageller. Ben oui, si tu l’as confié à d’autres personnes, elles n’ont pas le même point de vue ni les mêmes ressentis. C’est aussi notre richesse humaine, non ?

 Attends-toi à retravailler des parties dont tu étais fier, elles ne plaisent qu’à toi. Même les plus grands passent par cette déception. Stephen King en parle dans son livre, mémoires d’un écrivain. Sa première lectrice lui donne des chapitres à retravailler qu’il trouvait parfaits. Selon son point de vue à lui.
craquer

4. Publier

Alors, que veux-tu faire, maintenant que tu as franchi toutes ces étapes ? Il est temps, non ? Quelle solution préfères-tu : Maison d’édition ou autoédition ?

De toute manière, qu’importe le choix, le parcours sera assez long. Il te faudra t’armer de patience.

Comment le vivre ?

Tu vas osciller entre agir vite, ou prendre le temps de publier ton livre.
Attention, être trop pressé de présenter ton œuvre au public n’est pas toujours une bonne chose. Même si tu y as passé des heures et que tu estimes que tu ne peux pas aller plus loin.

Si tu décides de passer par une maison d’édition, les réponses viendront toutes seules.

Il va falloir gérer plus d’émotions que tu vas pouvoir ressentir quand tu vas parler du livre ou de l’histoire. Il va falloir réussir à creuser ton trou, ce qu’on appelait auparavant une clientèle potentielle, est devenu maintenant une communauté. Quand tu es un auteur inconnu, tu vas aller chercher tes lecteurs par la main et parfois un par un.

Les conseils d'Alban :

5. Etre hypersensible lorsqu'on est auteur, atout majeur ou handicap ?            

J’entends déjà certaines et certains répondre de façons opposées. Cela faciliterait les choses, ou cela les rendrait au contraire plus difficiles.

            Oui, le côté consciencieux, impliqué et délicat, de l’hypersensible sied bien au travail minutieux que représente l’écriture, surtout celle d’un roman. Le caractère empathique se prête à merveille à la confection des personnages, de leurs ressentis et de leur psychologie. Certes, mais comment allie-t-on ce perfectionnisme, et cette remise en question de soi permanente qui s’apparente souvent au syndrome de l’imposteur, avec ce parcours du combattant en milieu hostile que représente la révélation publique d’une œuvre ? « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » comme dit Mark Twain, c’est cette logique que l’on peut m’appliquer, c’est dans cette dynamique que j’ai été pour la première fois publié, truffe au vent ou plutôt bille en tête, à la Alexandre Jardin.

C’était un pari fou qui me semblait pourtant gagné d’avance. On m’a toujours dit que j’étais écrivain, que je racontais si bien les choses, que je parlais comme un livre, que j’étais un bon retranscripteur des émotions, que je densifiais la réalité, que je la sacralisais par mes mots, que j’étais tellement touchant, qu’on voyait que c’était là que j’étais à l’aise et non en face à face… Les personnes qui me côtoyaient voyaient bien la différence entre les cahiers des modèles les plus épais que je remplissais à vitesse éclair et les mots que je formulais à l’oral que l’on pouvait compter sur les doigts. J’étais sans cesse assailli par trop de réflexions, d’observations et de ressentis à exprimer pour pouvoir le faire. La prolifération des pensées, des cogitations et des ressentis a longtemps eu pour résultat chez moi l’inaction. Le trop peut engendrer le rien, les extrêmes se rejoignent. On me disait qu’incontestablement être écrivain était ma voie, ma vocation, que c’était tout tracé, puisque je ne pouvais de toute façon viscéralement pas m’accommoder d’agendas fixes, de routines et de professions alimentaires. Mais je n’avais rien à raconter, des tas d’idées oui, des tas d’élans, mais rien à développer, rien à transmettre de particulier. Puis le travail de bâtisseur, d’architecte, que sous-tend la création d’un roman, ne me semblait pas être pour moi. Tout ce qui est artistique, oui, la technique je la laisse à d’autres, c’est un tue-l’amour, et pour moi il n’y a que l’amour, je ne connais rien d’autre au monde. Cet aspect de l’hypersensible rend le travail d’écrivain pas si évident, il y a beaucoup de peaufinage à exécuter, beaucoup de réglages, cela représente plus d’heures que le travail purement créatif. Et autant, j’aime le défi au nom de l’amour, autant le défi technique m’a longtemps rebuté.

Les caractéristiques de l’hypersensibilité sont pour la plupart des atouts pour le travail d’écriture, il faut bien le reconnaître, se plaindre d’un handicap est tout de même voir le verre à moitié vide lorsqu’il est à trois-quarts plein. Le traitement approfondi de l’information, plus subtil, plus dense et plus complet, avec ce seuil de détection plus bas qui nous fait capter moult détails, fait que nous sommes dans une position privilégiée pour décrire des scènes et la psychologie et les ressentis de tous les protagonistes.

La vie que nous vivons est plus dense et plus riche que celle de la majorité, aussi cela fait énormément de matériau à partager par écrit.

Après, comme un peu partout dans la société contemporaine, les structures en place ne nous sont pas favorables. Le milieu littéraire est lui aussi trop cloisonné, on n’y trouve pas toujours la liberté et la place pour l’inconnu qu’il devrait y régner par nature. En tant qu’écrivain hypersensible, j’ai ramé d’avoir beaucoup de difficulté à rentrer dans des cases, à m’adapter à des cadres. On m’a beaucoup demandé quel genre je faisais. Hem ! Euh ! Je n’ai jamais appréhendé la question de cette façon, j’ai des choses à raconter, je les raconte à ma façon, je ne m’enferme pas dans un genre. Quand je me mets à répondre en présentant mon travail, on fait souvent la moue comme si j’étais un chat dans un jeu de quilles. Certains veulent à tout prix m’apposer une étiquette et me disent que je fais donc de la littérature blanche, ce qui suscite parfois une certaine admiration teintée de condescendance, comme si j’étais dans une démarche noble mais désuète et non rentable. J’ai beaucoup senti que j’étais difficilement admis dans les différents cercles littéraires qui me jugeaient souvent ou trop littéraire ou au contraire pas assez.

« Quel genre ? », on a beau me la poser à tout va, je suis à chaque fois sidéré par la question. C’est tellement trop réducteur, presque malsain, cela supposerait que l’on se place dans une intention convenue qui ôterait toute saveur et tout enjeu, cette considération me place autant dans la confusion que lorsque l’on me demandait ce que je faisais dans la vie avant que je ne sois véritablement écrivain professionnel… Je ne suis pas un rôle au théâtre, mes livres ne sont pas des outils standardisés pour satisfaire une envie identifiée par avance, que diable ! Pourquoi écrire si ce n’est pour changer le monde tel qu’il est et témoigner de sa vérité la plus profonde ? Si c’est pour créer un nouveau bibelot jetable et interchangeable, je préfère m’abstenir. L’hypersensible a besoin de sens et de profondeur.

Le Bisounours qu’est l’hypersensible va au-devant d’une certaine violence lorsqu’il s’engage en littérature, il faut bien garder son cap et rester confiant. Si le milieu ménage la susceptibilité des auteurs confirmés et bankables, il est au contraire extrêmement violent pour les nouveaux auteurs. Le but est clairement de décourager. C’est vrai, quoi ?! On a trop d’auteurs, on en a quasiment plus que de lecteurs, à un moment donné faut arrêter ! Ce n’est plus gérable, ce n’est plus viable. Donc on se heurte à une entreprise de sape qui dévalorise systématiquement chaque nouvel auteur en quête d’un éditeur. Il faut n’y voir rien de personnel et s’accrocher, suivre sa petite voix intérieure et continuer son chemin, laisser passer la tempête. Les retours intéressants, il faut aller les chercher chez un public et non pas auprès d’institutions qui suivent, dans un stress aigu, une mécanique de gestion, et qui ne sont souvent plus à même de reconnaître le bon grain de l’ivraie, on se fie juste à des statistiques, à des pseudo tendances, à des chiffres censés être gages de la rentabilité.

Intransigeant, et plutôt confiant sur mon écriture, laquelle a longtemps été la seule chose de moi en laquelle j’avais confiance, j’ai envoyé sur les roses celles et ceux du métier qui ont voulu me faire changer ou me formater, je suis resté sur une ligne non négociable, ayant pour modèle Jean-Jacques Goldman (qui a réussi à ses conditions, en étant seul maître à bord et sans concession) et Cyrano de Bergerac (« mon sang se coagule, en pensant qu’on y peut changer une virgule »).

Le retour des lecteurs est un écho précieux qui permet à notre écriture de passer dans une dimension supérieure, de passer à un dialogue.

Dans le travail de l’écriture même, il est des écueils particulièrement problématiques pour l’hypersensible. Les mots peuvent des fois jaillir tellement dans tous les sens que cela nous submerge jusqu’à tout faire s’effondrer notre construction ou nous conduire dans une impasse, ou encore dans une abondance incontrôlable. Revenir dans ce cas à la réalité mécanique est la chose la plus efficace. Depuis la création de l’informatique, les ordinateurs ont des bugs incompréhensibles, LA solution miracle a toujours été la même : éteindre, et rallumer. Pour ma tête, c’est pareil, quand elle est en surchauffe ou qu’elle va dans une direction qui n’est pas bonne pour moi, je coupe, je l’éteins, peu importe, je fais le vide total, le vide de tout, je ne prends même plus d’informations de mes sens, j’ai arrêté la machine, j’ai coupé le courant, et une fois que c’est calme et qu’on repart d’un point harmonieux, je rallume. Comme avec un ordinateur, si tu rallumes trop vite, tu peux revenir au problème. Il convient de ne pas être pressé, de ne rallumer que lorsque l’on sent que toute la tension est bien retombée partout autour et en nous.

Le regard des autres est un point aussi tout particulier à gérer pour l’auteur hypersensible. On est jamais au bout de ses surprises dans ce domaine. Ce que je n’avais pas réalisé, c’est qu’écrivain est un métier que l’on cherche à tout prix à vous décourager de faire, mais qu’en réalité quasiment tout le monde veut être écrivain. Presque toute l’humanité ambitionne dans un coin de sa tête d’écrire un livre sur ci ou ça, et c’est sans doute pour cela que depuis que j’ai la chance improbable de pouvoir vivre de ma plume, j’essuie toutes sortes de comportements passionnels étranges de personnes qui fantasment cette profession de façon projective, refoulée ou idéalisée.

Enfin, je dirais que d’être écrivain, ce n’est pas de tout repos pour l’hypersensible si chatouilleux au syndrome de l’imposteur. Parce que c’est vrai que l’on a un métier qui semble être de l’ordre du loisir, que l’on se promène dans la vie un peu comme si on était tout le temps en vacances (et pourtant nous ne le sommes jamais, car chaque situation nous inspire de nouvelles lignes, chaque observation et émotion nous appelle vers de nouvelles pages à remplir, vers de nouveaux territoires à explorer et à faire partager).

Cher hypersensible, tu absorbes tant d’informations, tu éprouves tant de choses… Créer est pour toi une nécessité. Tu ne peux pas toujours recevoir, il te faut aussi émettre, et partager toute ta richesse et ton intensité. L’écriture, si libre, est un terrain dans lequel il y a de fortes chances que tu t’épanouisses. Publier ou pas, la question se posera quand ce sera le moment. Pour l’heure, fonce ! Tu as un trésor entre les doigts, tu es riche de millions de couleurs et de formes, et les mots n’attendent que toi pour les façonner en phrases porteuses de Sens…

Il est bien entendu que cet article survole les différentes étapes, parce que nous avons aussi voulu limiter sa longueur. Si tu veux en savoir plus sur un sujet particulier, dis-le-nous ! Nous pourrons ainsi t’en parler dans un nouvel article.
Et si tu aimes, que tu veux le diffuser, clique sur les liens des réseaux que tu utilises !

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